Mon doux Saigneur.
Photo: Dimitri Guedes
Pas près d’avoir fait le tour, Mon Doux Saigneur dévoile « Aller », extrait de son deuxième album « Horizon ». Rock groovy et décontracté (tout le temps : sceau du projet) trottant à dos de chanson, « Aller » arrive doublé d’un clip tourné en Californie et est offert sur toutes les plateformes d’écoute en continu et d’achat en ligne.
Jonction possible entre l’album homonyme de 2017 et cet « Horizon » lancé en janvier dernier, « Aller » louvoie entre le clair et l’obscur pour traiter de bipolarité - un récit de hauts et de bas narré par une voix intérieure qui aide à rester au centre de ses propres rebondissements. Issu d’une journée de début d’été, épitomé d’aisance mené par des rythmes allongés et un pedal steel avenant tout en traitant subrepticement de dépression et de solitude, « Aller » fait se projeter en voyage en soulignant l’influence du trajet.
t’es allé haut, t’es allé bas
t’es allé loin, t’es allé de l’autre bord
t’avais l’air ben, t’avais l’air,
t’avais l’air d’aller
« Aller » est accompagné d’un clip qui fait partie du film « Horizon », une collection de vidéoclips (un pour pour chaque pièce de l’album - dont 4 ont été tournés en Californie), d’images d’arrière-scène et d’autres plus personnelles qui devaient être présentées au festival Regard en mars (l’événement, comme tant d’autres, a été annulé). Les images de l’extrait ont été capturées au Fountain of Youth, un spa/resort dont l’eau chaude provenant de 300 pieds sous terre contient des minéraux qui seraient bénéfiques pour les personnes âgées souffrant d’arthrite, notamment. Sis au milieu du désert, ce lieu miraculé héberge des couples, des esseulé.e.s et des vétérans fringant.e.s qui se confinent pour tenter de recréer le confort et la stabilité de la banlieue dans une utopie autant résignée qu’affable - un endroit comme un trip qui fait sourire.
Vecteur du projet, Emerik St-Cyr Labbé y assure paroles, musique, voix, guitare sèche et électrique et co-réalisation en étant appuyé par une part de son large camp de collaborateurs : Eliott Durocher Bundock au Rhodes, David Marchand au pedal steel, Alex Burger à la basse, Mandela Coupal Dalgleish à la batterie et à la tambourine et Lévy Bourbonnais à l’harmonica. Le reste de la co-réalisation et le mixage sont signés par Tonio Morin-Vargas, qui a aussi accompli la prise de son avec Jean-Bruno Pinard au Green Room et à L’Excellent studio du Québec. Le matriçage est de Philip Shaw Bava.
