Digitum / Electronics For Digestion / Digitum Production
Dans la même veine que l’hygiène audio de DJ Mini, voici « Electronics For Digestion » de Digitum, du compositeur François Nadeau, autre preuve indéniable de la vivacité du corpus électronique d’ici.
Découvert grâce aux liens que permet le site multiréférentiel myspace, l’album de Digitum nous offre (en entrée), après 3 ans de préparation, une première et savoureuse palette de titres pas du tout indigestes, qui oscillent entre l’ambient, les breakbeats et la tech-house. Sans réinventer les genres, la formation classique et les 25 ans d’expérience du musicien accompli, ingénieur de son et programmeur au service de divers spectacles multimédias ou encore au sein de formations montréalaise multiples (de Jean Leloup à Corbach), appuient solidement son univers sonore. Concrètement, il en ressort une efficacité indéniable à capter l’attention (la très spatiale « Poème binaire » par exemple), à placer des atmosphères bien senties, bref à concocter des pièces musicales achevées. Que ce soit avec ou sans chanteuse (la douce voix de Mellow sur The One ainsi que sur Waiting Night And Day), intégrant des instruments classiques comme le piano, des percussions et autres références orientales, notamment avec des cordes, on ne se laisse pas prier trop longtemps pour suivre Digitum dans un ensorcelant voyage entre la méditation, la relaxation et la transe hypnotique...