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    Geneviève L. Blais et sa compagnie Théâtre à corps perdu montent « Nostalgie 2175 » « Nostalgie 2175 » actrice Emilie Dionne. Photo: Maxime Côté

    Geneviève L. Blais et sa compagnie Théâtre à corps perdu montent « Nostalgie 2175 »

    16 septembre 2022, 07h30
         |      Article rédigé par Constance Biron     

    « Nostalgie 2175 » est une dystopie futuriste dans laquelle le soleil ne brille plus, mais où la chaleur est extrême, et sortir sans vêtements de protection est fatal pour l’humain. La pièce de la dramaturge Anja Hilling, traduite de l’allemand par Silvia Berut-Ronelt et Jean-Claude Berut est présentée dans l’ancienne chapelle des Hospitalières à Montréal, dans une mise en scène de Geneviève L. Blais, et offre une expérience immersive aux membres du public.

    Suivant une catastrophe climatique sans précédent, les survivants de la planète Terre font ce que l’humain a toujours fait : s’adapter. Pour se protéger des rayons UVA et UVB du soleil absent, ils recouvrent leurs appartements de tapisseries faites à partir de peaux humaines tatouées en évoquant des scènes de bonheur en plein air, comme autrefois, inspirées des films VHS d’avant. La survie de la race humaine repose sur la fécondation in vitro. Les humains ne peuvent plus procréer naturellement. Huit femmes y sont pourtant parvenues. Neuf, avec Pagona, l’héroïne de la pièce, interprétée par Emilie Dionne. Sachant que donner naissance à l’enfant représente 98 % de risque de la tuer, elle décide de mener la grossesse à terme.

    Pagona raconte son histoire à son enfant jusqu’à son accouchement. C’est l’histoire que le public vit pendant la pièce. Quand elle parle à son bébé, elle allume une lumière qui n’illumine qu’elle. Pagona est seule avec son bébé, qu’elle aime, et rien d’autre ne compte pendant ces moments d’intimité.

    La pièce est racontée en boucle. Pagona débute la pièce enceinte, prête à accoucher. Elle sait qu’elle va mourir. Puis c’est un retour dans le passé, traduit par un changement de lieu que le public suit. Assis sur des bancs d’église ou des tabourets, le public assiste à la rencontre de Pagona et de son amant Taschko, interprété par Miro Lacasse, sous le regard de son patron Posch, interprété par Pascal Contamine, le père biologique de l’enfant. S’en suit toute leur histoire, leur romance. L’histoire se termine quand Pagona est de nouveau prête à accoucher, prête à mourir.

    Miro Lacasse, Emilie Dionne et Pascal Contamine. Photo : Maxime Côté

    Avant que la pièce commence, le public s’équipe d’un casque d’écoute. Les acteurs parlent dans des micros collés à leur joue. Ils peuvent se permettre de chuchoter. Le public entend toutes leurs respirations, leurs souffles, leurs halètements. La chapelle est un lieu très écho et parler dans un micro permet que le public puisse comprendre ce qu’ils racontent. C’est aussi une manière efficace d’introduire les spectateurs dans l’intimité des personnages.

    Le lieu non conventionnel requiert des méthodes également non conventionnelles pour le théâtre. Trois fois, le public est amené à changer de siège. Ces changements traduisent des sauts dans le temps et permettent aux acteurs d’utiliser l’entièreté de l’espace. La pièce commence derrière la scène. Le public regarde Pagona retirer son vêtement de protection et commencer à accoucher. Puis il la suit et traverse la scène. Après, le public est invité à marcher sur des bancs d’église pour trouver un nouveau siège. C’est là qu’il va observer la relation se développer entre les personnages. En changeant à nouveau de place, plus loin dans la chapelle, il voit la relation se déchirer tranquillement sur le balcon, aux côtés d’un orgue. Puis, il revient à sa place initiale, derrière la scène, pour conclure la pièce.

    Des échafaudages constituent les éléments de décors. Mobiles, et surtout versatiles, ils permettent de grimper, de se coucher. Ils peuvent tout devenir. Tantôt un bar, tantôt le cadre d’un étang recouvert d’une toile beige translucide pour donner l’effet de l’eau sur la peau des comédiens, ces échafaudages permettent des jeux de symétrie quand les acteurs grimpent de part et d’autre de la scène pour montrer leur lien. Des toiles blanches construisent l’univers de la pièce.

    Miro Lacasse et Pascal Contamine. Photo : Maxime Côté

    Les costumes sont de différentes teintes de beige et de diverses textures, un habile hybride entre du futurisme et des lambeaux. Les personnages dans la pièce ne peuvent pas avoir de cheveux. Le public fait face à trois têtes complètement chauves. Celle de Pagona, notamment, est tatouée d’un moustique, un tatouage fait par Taschko à la troisième partie du spectacle.

    Les tatouages créés par l’artiste tatoueuse Katakankabin portent la pièce du début à la fin. Ce sont eux qui décorent les murs de cet univers. Des projections sur des toiles les présentent au public. Un de ces dessins est réellement tatoué sur une des guides du public. La pièce est à tout jamais gravée dans sa peau.

    Anja Hilling

    Anja Hilling est une auteure dramatique allemande très prolifique. Traduite en plusiques langues, son oeuvre connaît un succès public et critique international. Sa première pièce « Sterne », écrite en 2003, lui vaut une invitation au Theatertreffen, les Rencontres Théâtrales de Berlin, et le Prix du meilleur espoir de la Dresdner Bank. C’est avec « Schwarzes Tier Traurigkeit » (« Tristesse animal noir »), écrite en 2017, qu’elle accède à une reconnaissance internationale. Elle propose des fictions narratives et suggestives qui saisissent les préoccupations contemporaines. En se basant sur des thèmes comme la responsabilité humaine et la faute de l’homme, elle recrée le réel à travers des textes très symboliques, remplis d’émotions brutes.

    Théâtre à corps perdus

    La compagnie offrent des créations in situ. Elle questionne le rituel théâtral et propose au public une expérience immersive tout en offrant des spectacles intimes dans des lieux inusités, où l’architecture et l’espace sont porteurs de sens. En 2011, le Théâtre à corps perdus a présenté « Judith », dans le stationnement souterrain du marché Jean-Talon. Puis il présente « Himmelweg – chemin du ciel », dans le Ciné-théâtre le Château en 2014, « Local / Unit B1717 », thriller immersif présenté dans les Mini-Entrepôts Beaumont en 2018, « Démocratie chez les grenouilles », une fable animalière présentée à Conakry, en Guinée, en 2019, « Somnambules », déambulatoire à travers une maison d’enfance en 2019, et enfin en 2021, « Intensément Bleu », songe surréaliste est présenté dans une piscine à ciel ouvert. Le théâtre à corps perdus propose également cet automne « Rx : Contes-gouttes », en tournée au Québec.

    Emilie Dionne et Miro Lacasse. Photo : Maxime Côté

    « Nostalgie 2175 »

    • Mise en scène in situ : Geneviève L. Blais
    • Distribution : Emilie Dionne, Pascal Contamine, Miro Lacasse
    • Musique : Symon Henry
    • Avec la participation de l’artiste tatoueuse Katakankabin
    • Mise en espace : Éric O. Lacroix et Fruzsina Lanyi
    • Costumes et objets : Fruzsina Lanyi
    • Vidéo : Emmanuel Granger
    • Lumière : Mathieu Marcil
    • Son et régie : Gabrielle Couillard
    • Régie vidéo : Francis Drouin
    • Assistance à la mise en scène et régie de plateau : Sophie St-Pierre
    • Assistance aux costumes : Pénéloppe Dulude-de-Broin
    • Assistance aux objets : Diane Rossi

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