La Cinémathèque québécoise propose un cycle d’incontournables du cinéma du 1er juillet au 31 août
La Cinémathèque québécoise s’attaque aux incontournables du cinéma pour son cycle estival ! Du 1er juillet au 31 août, le public pourra voir ou revoir de grands classiques du cinéma — de 1916 à 1960 — sur grand écran.
Cette plongée dans le 20e siècle à travers quatre-vingts films débute avec l’avènement du long métrage de fiction (« Nosferatu », « Le cabinet du docteur Caligari ») et se termine avec l’émergence des nouveaux cinémas (« Le voleur de bicyclette », « Les enfants du paradis », « Rashomon ») et de la Nouvelle Vague (« La pointe courte », « À bout de souffle »).
Dresser des listes est une activité dont sont friands les cinéphiles. Tous les ans, ce même rituel : compilation des dix meilleurs films, avec analyses comparées, débats et discussions enflammées. « Mais qu’en est-il de la liste ultime des films les plus marquants de l’histoire du cinéma ? C’est-à-dire ces films qu’il faut avoir vus, ceux qui ont transformé à jamais l’art du cinéma, mais aussi notre manière de voir une culture, d’appréhender le monde autant que sa propre vie ? Ce programme fait le pari de répondre en partie à ce défi avec près de quatre-vingts films, en attendant vos listes », mentionne le directeur général de la Cinémathèque, Marcel Jean.
Parmi la riche programmation, des oeuvres des pionniers David Wark Griffith, « Intolerance » (1916) et Buster Keaton, « The General » (1926). Aussi, de grands classiques du cinéma muet tels que les films d’horreur « Le cabinet du docteur Caligari » de Robert Wiene (1920), « Nosferatu » de Friedrich Wilhelm « Murnau » (1922) et « Le fantôme de l’Opéra » de Rupert Julian (1925), le drame fantastique « La charrette fantôme » de Victor Sjöström (1921), le drame historique « Le cuirassé Potemkine » de Sergueï Eisenstein (1925) et le film de science-fiction « Metropolis » de Fritz Lang (1927).
Plusieurs chefs-d’oeuvre sur du septième art s’y trouvent dont « Citizen Kane » d’Orson Welles (1941), considéré par plusieurs comme le meilleur film de l’histoire du cinéma, les grands drames romantiques « Gone With The Wind » de Victor Fleming (1939) et « Casablanca » de Michael Curtiz (1942), l’emblème du cinéma néo-réaliste italien « Le voleur de bicyclette » de Vittorio de Sica (1948), ainsi que « Les 400 coups » de François Truffaut (1959) et « À bout de souffle » de Jean-Luc Godard (1960), oeuvres phares de la Nouvelle Vague.
Évidemment, les grands cinéastes comme Charlie Chaplin, avec « City Lights » (1931), « Modern Times » (1936) et « Limelight » (1952), ainsi qu’Alfred Hitchcock, avec « Rear Window » (1954) et « Vertigo » (1958), ont une place de choix dans cette programmation. Sans oublier les prolifiques réalisateurs de la période classique d’Hollywood, Howard Hawks, « Scarface » (1932), « Bringing Up Baby » (1938) et « The Big Sleep » (1946), et John Ford, « Stagecoach » (1939) et « Grapes of Wrath » (1940), ainsi que les réalisateurs du réalisme poétique français René Clair, « La beauté du diable » (1950), Marcel Carné, « Quai des brumes » (1938) et « Les enfants du paradis » (1945), Jean Renoir, « La règle du jeu » (1939) et Jacques Becker, « Montparnasse 19 » (1958). Ajoutons l’un des cinéastes japonais le plus influents de l’histoire, Akira Kurosawa avec « Rashomon » (1950) et « Ikiru » (1952).
Notons aussi une présence féminine au sein de ce cycle avec les oeuvres de dix réalisatrices : Lois Weber, pionnière du cinéma muet, avec « Shoes » (1916), Germaine Dulac avec « La souriante Madame Beudet » (1923), Dorothy Arzner, première réalisatrice de l’âge d’or d’Hollywood avec « The Wild Party » (1929) ; l’Allemande Lotte Reiniger avec « Les aventures du Prince Ahmed » (1926), considéré comme le tout premier long métrage d’animation ; Maya Deren, personnalité majeure du cinéma expérimental américain des années 40 avec le court métrage « Meshes of the afternoon » (1943) ; Nicole Védrès avec « Paris 1900 » (1948), documentaire historique sur le Paris d’avant-guerre ; Ida Lupino, artiste féministe et avant-gardiste qui traitera de nombreux sujets tabous au cinéma, avec « The Bigamist » (1953) ; Kinoyo Tanaka, première femme japonaise de l’après-guerre à passer derrière la caméra, avec « The Wandering Princess » (1960) ; Agnès Varda, artiste multidisciplinaire et seule réalisatrice de la Nouvelle Vague française, avec « La pointe courte » (1954) et Shirley Clarke, figure majeure du cinéma d’avant-garde américain, avec « Skyscraper » (1959). Soulignons également la présentation du western féministe « Johnny Guitar » de Nicholas Ray (1954).
Les incontournables
- La rencontre des classiques du cinéma de 1916 à 1960
- Du 1er juillet au 31 août 2022
- À la Cinémathèque québécoise
- Billets en vente dès maintenant au cinematheque.qc.ca