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    La censure en ligne touche davantage les groupes marginalisés, selon Anastasia Berwald Anastasia Berwald. Photo: Arnaud Perron-Bouchard

    La censure en ligne touche davantage les groupes marginalisés, selon Anastasia Berwald

    24 mai 2022, 00h20
         |      Article rédigé par Arnaud Perron-Bouchard     

    Afin de maintenir le vivre-ensemble numérique, les modérateurs de différents réseaux sociaux peuvent bloquer momentanément ou indéfiniment des comptes qui auraient contrevenu aux politiques d’utilisateurs. Certains groupes marginalisés sont davantage touchés par cette forme de censure. Lors du Forum Avantage numérique 2022, Anastasia Berwald décrit la censure que subissent les femmes dans la conférence « Insta-censure : La censure du féminisme en ligne ». En voici les grandes lignes.

    Candidate au doctorat au Centre de recherche en droit technologie et société de l’Université d’Ottawa, Anastasia Berwald s’intéresse au rôle des réseaux dans la prolifération des discours haineux et misogynes et leurs répercussions sur l’égalité. Elle possède une riche expérience en défense du droit des femmes, notamment comme conseillère juridique au sein de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec et en tant que consultante en recherche pour l’Association nationale Femmes et Droit.

    En 2018, Anastasia Berwald a donné une conférence sur le même sujet à Montréal dans laquelle elle utilisait son propre compte Instagram pour démontrer la censure du féminisme. « Ma première expérience avec la censure sur Facebook est arrivée lorsque j’ai utilisé le mot-clic #menaretrash, qui était très populaire en 2017 durant la vague #metoo. Ce n’est pas à ce moment que la censure a commencé. D’autres groupes marginalisés en étaient victimes bien avant cela », raconte la conférencière.

    Depuis ce temps, beaucoup de recherches ont été menées et elles prouvent hors de tout doute qu’il y a un problème de censure et de sur-modération des contenus féministes sur les réseaux sociaux. La première catégorie de censure est la violence. Les femmes et féministes de groupes marginalisés vivent de la violence de manière disproportionnelle sur les réseaux sociaux. Elle peut mener à de l’auto-censure qui affecte l’expression en ligne. Les internautes féministes peuvent être victimes de censure explicite (le retrait de contenu ou du compte lui-même). Selon un rapport, le motif de censure le plus souvent rapporté par les groupes marginalisés est la nudité. Les personnes racisées ont plus de risques de voir leurs contenus retirés pour fausse information. Les personnes trans et non binaires, celles avec un handicap et les personnes grosses sont aussi touchées durement par la censure injustifiée de la part des réseaux sociaux.

    La censure implicite est faite de manière subtile par les plateformes. Elle est assez difficile à percevoir. Elle peut s’exercer à l’aide de différentes méthodes. Le bannissement furtif est le fait de ne plus apparaître sur le fil d’actualité des personnes qui suivent ce compte. L’utilisateur qui est victime d’un bannissement furtif peut néanmoins toujours naviguer sur la plateforme. Souvent, les gens ne savent même pas qu’ils ont été affectés. Encore une fois, les communautés marginalisées sont davantage touchées par ces bannissements. « Des créateurs de contenus noirs ont vu une baisse immense de leurs vues après avoir parlé de racisme », ajoute Anastasia Berwald. Les plateformes nient toutefois avoir recours à ce genre de méthodes de censure.

    La modération de contenus par les réseaux sociaux reste toujours très obscure. En général, les plateformes ne sont pas transparentes par rapport à leurs critères. La modération est à la fois automatisée et gérée par des humains. La principale langue d’usage sur les réseaux sociaux est l’anglais, donc les modérateurs automatisés peuvent reconnaître facilement les contenus inappropriés. D’autres langues, comme le français, sont moins utilisées, ce qui fait que la marge d’erreurs des modérateurs est plus grande.

    Selon Anastasia Berwald, ce qui est le plus flagrant dans la censure en ligne, c’est le deux poids, deux mesures. Par exemple, une photo présentant un mamelon de femme a beaucoup plus de chances d’être retirée par la plateforme que celle d’un mamelon d’homme. Dans leurs politiques, les réseaux sociaux font toujours cette division binaire et n’incluent pas les personnes trans ou non binaires. Il est bien connu que les plateformes ne permettent pas la publication de photos comportant de la nudité. Dans le cas échéant, l’algorithme bloque automatiquement la photo avant même qu’elle ne soit publiée. Cependant, il peut commettre des erreurs en empêchant la publication d’une photo qui ne comportait pas de nudité. Le problème, c’est que les victimes de ces erreurs du système sont très souvent des femmes et des personnes appartenant à des groupes marginalisés.

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