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    Le MAC à Place Ville Marie lance l’exposition « Contagion de la terreur » Forensic Architecture . Photo: MAC

    Le MAC à Place Ville Marie lance l’exposition « Contagion de la terreur »

    6 décembre 2021, 10h25
         |     

    Le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) a inauguré il y a quelques jours « Contagion de la terreur », un projet de Forensic Architecture en collaboration avec Laura Poitras. Cette installation immersive entraîne les visiteurs dans une représentation graphique tridimensionnelle des connexions tentaculaires et des conséquences des actes de violence numérique, documentés par les enquêtes du collectif de recherche Forensic Architecture (FA).

    La matrice de données est complétée par les récits personnels de militants, de dissidents et de journalistes ciblés par le logiciel malveillant Pegasus.

    Coproduite par le MAC, l’exposition est basée sur un projet entrepris avec le soutien du Citizen Lab de Toronto et d’Amnistie internationale. L’exposition est présentée jusqu’au 18 avril 2022 à PVM, l’emplacement temporaire du MAC pendant la transformation architecturale du siège de l’institution.

    Dans « Contagion de la terreur », FA a tiré parti de la situation créée par le confinement mondial pour poser son regard sur la violence numérique des cyber-armes. La contagion est la métaphore opérative de cette enquête, toujours en cours, sur le fabricant israélien de cyber-armes NSO Group et les abus, dont on a beaucoup parlé, que permet son logiciel Pegasus, vendu aux gouvernements partout dans le monde. Puissant outil de cyber-espionnage, Pegasus peut être installé clandestinement sur des téléphones mobiles et d’autres appareils, donnant les moyens aux opérateurs du logiciel de lire textos et courriels, de retracer des appels et des appareils par géolocalisation, de saisir des mots de passe ainsi que d’activer microphones et appareils photo. Les révélations du projet mondial Pegasus de 2021 ont ébranlé le monde, alors qu’était divulguée une liste contenant des milliers d’ « infections » potentielles de figures publiques bien en vue.

    Intitulée « Digital Violence : How the NSO Group Enables State Terror », l’enquête, dirigée par Eyal Weizman, directeur de Forensic Architecture, la chercheuse en chef Shourideh C. Molavi, ainsi que les membres de l’équipe Nathan Su, Lola Conte et Zac Ioannidis, a examiné des dizaines de cibles de surveillance étatique – collègues enquêteurs, journalistes, figures d’opposition et militants, dont des proches du groupe de recherche – pour cartographier le terrain d’un nouveau champ de bataille numérique sur lequel des puissances étatiques font fait la guerre à la société civile, partout dans le monde.

    Des centaines d’infections par Pegasus et la violence physique s’y rattachant sont cartographiées dans l’installation présentée au MAC. Celle-ci nous entraîne dans les rouages d’une plateforme numérique en constante expansion qui permet de visualiser de mille points de données documentant des infections numériques et des incidences de violence physique, de même que d’autres incidents connexes. Le sentiment d’une menace omniprésente est accentué par la sonification qui accompagne les données, fruit d’une collaboration avec Brian Eno, musicien et producteur réputé.

    Rassemblées sous le titre « The Pegasus Stories », les sept vidéos réunies sur la plateforme, qui donnent la parole à des militants ciblés par Pegasus, ancrent l’investigation dans leur quotidien et témoignent de leurs combats bien réels.

    L’exposition présente également un nouveau film de Laura Poitras, cinéaste documentariste de renom et collaboratrice de longue date de FA, qui a accompagné le groupe de recherche tout au long du processus d’investigation. Le film de Poitras est une étude visuelle de l’enquête menée par FA. Poitras a elle-même fait l’objet d’une surveillance étroite de la part de différentes agences américaines, en réponse à son implication dans les fuites initiées par Edward Snowden. Comme cela a été récemment révélé, de hauts responsables de la CIA ont fait pression pour que Poitras soit désignée comme "agente d’une puissance étrangère" afin qu’elle puisse être traduite en justice.

    L’exposition comprend deux projets de FA portant sur des cas dans lesquels des amis et partenaires de l’agence ont été piratés par Pegasus. Le premier, « The Enforced Disappearance of the Ayotzinapa Students », fait état d’une enquête sur l’attaque menée contre un groupe d’étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa, au Mexique, au cours de laquelle six personnes ont perdu la vie, des dizaines ont été blessées et quarante-trois ont été enlevées. L’enquête a illustré que, contrairement à l’affirmation de l’État selon laquelle l’attaque a été commise par le crime organisé, les assaillants comprenaient des policiers, des militaires et d’autres antennes des forces de sécurité mexicaines. En 2017, FA a appris que ses partenaires locaux dans cette enquête, membres du Centro Prodh, avaient été piratés par le gouvernement mexicain à l’aide de Pegasus.

    Plus récemment, les partenaires de FA au sein de l’organisation palestinienne des droits de la personne Al-Haq – avec laquelle Forensic Architecture vient d’inaugurer un nouveau bureau d’enquête à Ramallah – ont également été pris pour cible par les forces de sécurité israéliennes à l’aide de Pegasus. « The Extrajudicial Execution of Ahmad Erekat », une enquête réalisée en collaboration avec Al-Haq à la demande de la famille Erekat et narrée par Angela Davis examine le meurtre et le traitement dégradant d’Ahmad Erekat, âgé de 26 ans, après que sa voiture a percuté une cabine à un poste de contrôle en Cisjordanie occupée par Israël.

    John Zeppetelli, directeur général et conservateur en chef du MAC ainsi que commissaire de l’exposition, a déclaré : « À l’ère de la surveillance et de la "post-vérité", Forensic Architecture forge une nouvelle politique et une nouvelle poétique de la collecte de preuves et de la production de la vérité, ce qui se traduit par une contribution importante au discours juridique et culturel, tout en nous aidant à ré-imaginer ce à quoi pourrait ressembler un art politique engagé. »

    Eyal Weizman, directeur de Forensic Architecture a déclaré : « Le groupe NSO est apparu comme un acteur central de l’écosystème israélien des groupes de surveillance, développé et testé dans le contexte de la domination israélienne sur les Palestiniens et exporté vers les gouvernements répressifs du monde entier. Dans un contexte où les groupes de surveillance cherchent à intimider et à briser le réseau de contacts professionnels d’une personne, tenir tête à NSO pourrait prendre la forme d’une solidarité entre les personnes ciblées, entre les militants des droits de le personne palestiniens et indiens, les journalistes mexicains et saoudiens ainsi que les dissidents émiratis et rwandais. »

    Shourideh C. Molavi, chercheuse en chef de Forensic Architecture, a déclaré : « Aujourd’hui, face à un nouveau champ de bataille numérique, les militants et les défenseurs des droits de la personne du monde entier se joignent à Forensic Architecture pour répondre à ceux qui nous ciblent. Cette exposition met en lumière la recherche sur les capacités destructrices de logiciels malveillants comme Pegasus dans l’environnement réel. »

    Nathan Su, expert en visualisation de données de Forensic Architecture, a déclaré : « Les expériences rapportées par les personnes surveillées par Pegasus montrent clairement que la violence numérique a le potentiel d’affecter tous les aspects de la vie des gens. De l’intimidation aux arrestations, en passant par les raids et même le meurtre, les personnes ciblées par les logiciels malveillants de NSO ont dû faire face à des conséquences professionnelles, psychologiques et physiques qui ont changé leur vie. »

    Laura Poitras, cinéaste et journaliste a déclaré : « L’externalisation et la privatisation des technologies de surveillance au niveau des États-nations sont terrifiantes. La cyber-arme Pegasus de NSO est une mise en garde sur la façon dont les choses peuvent – voire vont – mal tourner. »

    Visites commentées

    • Avec John Zeppetelli, directeur général et conservateur en chef du MAC ainsi que commissaire de l’exposition
    • Visite en français : le mercredi 15 décembre 2021, à 17 h
    • Visite en anglais : le mercredi 12 janvier 2022, à 17 h

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