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    [PODCAST] L’artiste Orphée Okito a échangé le micro pour la caméra

    26 octobre 2021, 07h20
         |      Article rédigé par Lyota Bonyeme

    Le chanteur Orphée Lutula Okito, également connu sous le nom de Mr. Axnt, membre du duo R&B G.NAX, a depuis longtemps quitté la scène pour passer derrière la caméra en tant que photographe professionnel et producteur de vidéoclips. L’artiste congolais s’est entretenu avec Le Lien MULTIMÉDIA pour parler de sa carrière à ce jour et de certains des défis qu’il doit relever en tant qu’homme noir et photographe engagé à mettre en valeur la diversité devant la caméra.

    [PODCAST] L’artiste Orphée Okito a échangé le micro pour la caméra Orphée Lutula Okito, photographe. Photo: Fidelite.t

    Orphée Okito a toujours eu une passion pour la musique. Il a commencé par la musique classique, mais peu après son arrivée à Montréal, il y a une vingtaine d’années, il s’est tourné vers la musique R&B. Il a fondé le duo G.NAX avec sa petite amie de l’époque, et actuelle épouse, Sherley Gene. Bien qu’il nourrisse toujours sa passion pour la musique, le chanteur devenu photographe dit qu’il laisse maintenant une grande partie de la chanson à sa femme.

    « Ma femme, Sherley Gene, se produit toujours en tant qu’artiste solo, dit-il. Si je continue sporadiquement à faire de la musique sous le nom de Mr. Axnt, j’ai depuis longtemps cessé de me positionner en tant qu’artiste de musique. Je me consacre désormais beaucoup plus à la photographie. »

    En 2005, Orphée Okito étudie l’ingénierie du son à Musitechnic. Il faudra attendre 10 ans pour que l’artiste parvienne à s’investir plus sérieusement dans son autre passion : la photographie. « C’était une transition organique, explique Orphée Okito. Avant même de m’inscrire en ingénierie du son, je voulais étudier la photographie, mais comme le programme où je voulais étudier n’acceptait plus d’étudiants, j’ai laissé ce projet de côté pendant 10 ans. Malgré cela, poursuit-il, même lorsque je faisais de la musique, j’avais toujours un appareil photo avec moi. Et avant même de m’en rendre compte, j’avais déjà fait la transition puisque je filmais déjà nos clips. Donc, cette transition n’a pas été exactement ressentie parce que cette approche multimédia faisait partie du package de ce qu’on appel "l’artiste indépendant". »

    L’artiste a ensuite poursuivi ses études en photographie commerciale au collège Dawson. Il se spécialise désormais dans la photographie de studio, de beauté et de mode, et fait également des photos de mariage.

    « Lorsque je suis allé à l’école, je voulais étudier l’éclairage de studio et la photographie de mode, ajoute Orphée Okito. J’étais inspiré par les photographes et la façon dont ils jouaient avec l’éclairage. J’ai aussi remarqué que les photos qui souvent attiraient mon oeil étaient prises en studio. J’ai donc fini par me diriger naturellement vers ces spécialisations. »

    Un rapide coup d’oeil sur la page instagram de l’artiste et il est clair que ses photographies jouent non seulement avec l’éclairage, mais capturent aussi parfaitement l’essence de ses modèles ethniques, en particulier les femmes issues des groupes de minorités visibles. Le choix d’orienter une partie de son travail vers les femmes et les minorités visibles est venu à la suite de son éducation. En tant qu’étudiant, Orphée Okito estimait que le discours autour des modèles noirs dans l’industrie était pour le moins limité. « Quand j’ai commencé la photographie, j’ai remarqué qu’il n’y avait pas beaucoup de bonnes représentations de modèles noirs. Et, à l’époque, je n’avais même pas envisagé la représentation derrière l’appareil photo, confie le photographe. J’ai juste remarqué qu’on ne mettait pas en lumière ces modèles. Souvent, les gens disaient qu’ils trouvaient difficile d’éclairer ou de photographier ces modèles. Pour moi, je me disais que ce n’était pas normal d’avoir ces réflexions. »

    Depuis, le photographe a fait en quelque sorte sa signature le fait de pouvoir éclairer de manière flatteuse des modèles non-blancs : « Bien que l’on juge l’héritage d’un artiste par sa longévité, j’espère que les gens verraient maintenant une photo et sauraient qu’elle est de moi en regardant mon travail et la manière dont j’éclaire mes sujets », raconte Orphée Okito dans un autre entretien à venir sur Le Lien MULTIMÉDIA.

    Mais pendant son séjour à l’école, l’artiste a également remarqué que les mannequins avaient aussi une certaine appréhension à se faire photographier par un photographe non-blanc, de peur de ne pas avancer dans l’industrie. Ainsi, de son alter ego Mr. Axnt, Orphée Okito en est venu à porter un autre pseudonyme de photographe, mais l’artiste ne l’a pas gardé longtemps. « Au départ, j’ai utilisé un pseudonyme parce que je sentais que j’avais besoin de me "déguiser" pour attirer les modèles. Mais petit à petit, je me suis dit que je ne voulais pas laisser derrière moi un héritage basé sur un nom d’emprunt, raconte Orphée Okito. Je voulais retourner à mes racines et utiliser le nom que ma mère m’a donné et me positionner comme tel. »

    En tant que photographe noir, il estime que les défis résident, d’une part, dans le fait de s’affirmer en tant qu’artiste et, d’autre part, de vivre de son art. De plus, Orphée Okito estime qu’il est nécessaire de cultiver une éducation ou une culture photographique plus diversifiée et inclusive.

    Lorsque nous lui demandons ce que nous pouvons attendre de lui dans les prochains mois, Orphée Okito rit et nous dit que nous l’avons pris en mode détente : « J’ai des projets déjà disponibles sur mon site Internet et sur Instagram. Mais pour l’instant, je dirais que j’essaye de prendre ça relaxe ; je suis dans la relaxation et dans la détente. »

    La première partie de notre entretien avec Orphée Okito est à écouter dans son intégralité ci-dessus. Dans une seconde partie, nous parlerons avec le photographe du processus créatif derrière le dernier vidéoclip de la chanteuse afrosoul VEEBY, ainsi que de sa philosophie sur l’éclairage de sujets racisés.

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