Inattendue, Coeur de pirate revient à ses premières amours en dévoilant « Perséides », un nouvel album — offert dès aujourd’hui sur toutes les plateformes d’écoute et de téléchargement — où le piano se fait souverain.
La musique pour alléger, un instant, le poids des jours qui se bousculent. Au centre d’un hors temps précieux, et avec au bout des doigts un piano tantôt menu, tantôt courageux, Béatrice Martin renoue ici avec sa manière mélancolique, désormais célèbre, de penser et de livrer les ritournelles.
Sur « Perséides », l’autrice-compositrice-interprète tend son jeu pianistique tourbillonnant et délibérément minimaliste tandis que chaque chanson s’inspire d’une ville du Québec qu’elle a visitée, et qui l’a marquée, durant sa jeunesse. Arvida. Frelighsburg. Kamouraska. Isle-aux-Coudres. Les Éboulements. Lost River. Notre-Dame-du-Portage. Sacré-Coeur. Sainte-Irénée. Neuf lieux mémorables comme autant de pièces imagées, pour bercer les songes ou s’enraciner doucement.
Composé et enregistré au mois de mars à la suite d’une opération l’ayant forcée à vivre en silence pendant quelques semaines, Perséides est une parenthèse qu’ose l’artiste en solo, épaulée par Renaud Bastien à la prise de son, Pascal Shefteshy au mixage et Marc Thériault au matriçage. « "Perséides" c’est un album de toute la musique que j’avais en tête lorsque je n’étais plus capable de chanter. C’était une façon pour moi de créer, autrement. J’ai souvent délaissé le piano pour faire place à autre chose, mais il n’y a rien de plus thérapeutique pour moi que de retourner à mon instrument. Je n’ai pas toujours aimé jouer du piano, je voyais ça comme un devoir plus qu’autre chose, et cet exercice m’a permis de faire la paix avec celui-ci ».
Tout juste sous la barre des trente minutes, le disque littéralement compact se veut porteur d’émotions aussi vibrantes que les espaces qu’il évoque. Empreint d’une beauté gracieuse qui prend racine dans la vulnérabilité, le Perséides de Coeur de Pirate est un de ces albums faits pour « pleurire », un de ces gravés qui noue tendrement les tripes. Et sans le réaliser dans toute sa mesure, la vérité est qu’on l’attendait depuis longtemps.
« Perséides » en spectacle
- Dimanche 15 août à 20h30 au festival Colline du Lac-Mégantic
- Les billets sont en vente en ligne