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    [PODCAST] Louis Roy (Groupe OPTEL) veut avoir un impact sur la société

    4 juillet 2020, 08h29
         |      Article rédigé par Sophie Bernard

    Président fondateur du Groupe OPTEL, Louis Roy a lancé son entreprise à la fin de ses études en 1989. Détenteur d’un baccalauréat de l’Université Laval en génie électrique et optique, il ouvre Optel alors qu’il fait sa maîtrise en physique. Depuis le début, confie-t-il au Lien MULTIMÉDIA, il s’était donné pour mission d’avoir un impact sur la société. Il faut dire qu’ayant vécu en Afrique lorsqu’il était jeune, l’entrepreneur y a vu des problèmes d’iniquités sociales et environnementaux. Lors de MTL connecte, qui se tiendra cet automne, il parlera des enjeux de la traçabilité.

    [PODCAST] Louis Roy (Groupe OPTEL) veut avoir un impact sur la société Louis Roy. Photo: Courtoisie

    À ses yeux, les entreprises peuvent avoir un impact important sur la société. Ingénieur avec des connaissances en électronique, optique et informatique, il a décidé d’utiliser les technologies pour avoir un impact. Jusqu’en 2002, Louis Roy a établi les bases de son entreprise. « Nous n’avions pas de produits, mais beaucoup de connaissances », lance-t-il. Le premier produit lancé par le Groupe OPTEL intégrait un système de vision artificielle numérique dans les entreprises manufacturières. « Nous avons été l’une des premières compagnies à développer ce type de système dans le domaine industriel, note-t-il. On ne parlait pas encore de traçabilité. Cela n’existait pas. Au fur et à mesure, on a requis de la traçabilité papier. Aujourd’hui, le monde se révolutionne de plus en plus. »

    À partir de 2003, OPTEL commence à investir le domaine pharmaceutique, assurant de la qualité des produits pour la sécurité des patients. En 2010, les problèmes de contrefaçon dans la chaîne d’approvisionnement dans les entreprises pharmaceutiques se sont faits criants, les rappels de médicaments devenant inévitables. La numérisation allait commencer et OPTEL s’est bien positionnée pour attaquer ce marché. « En 2012, on a vu une vague de réglementations aux États-Unis, en Europe, en Chine et Inde qui obligeaient les pharmaceutiques d’assurer toute la chaîne d’approvisionnement de digitaliser leurs processus. Nous nous sommes positionnés au bon moment, avec de bons investissements pour nous présenter comme leader mondial de la traçabilité. Nous avons pris 25 % des parts du marché mondial en matière de traçabilité des médicaments. » L’entreprise compte 500 employés et des bureaux en Inde, en Irlande, au Brésil et aux États-Unis.

    Encore aujourd’hui, certaines régions du monde, et particulièrement l’Afrique, connaissent des gros enjeux de contrefaçon de médicaments. OPTEL a bien essayé de travailler avec les gouvernements africains sur la question, mais il manque un front commun pour régler le problème. Louis Roy voit d’ailleurs venir une vague de contrefaçons en matière de vaccins contre la COVID-19. On l’a déjà observé du côté des kits de test et des masques. « Je prévois que les vaccins vont être un désastre du point de vue de l’insertion de faux vaccins, s’inquiète-t-il. Faire de faux vaccins, c’est facile : tu mets de l’eau dans une ampoule et tu copies l’étiquette de grandes entreprises et tu vas faire des millions $. »

    L’Afrique doit numériser ses processus de chaînes d’approvisionnement, mais ce n’est pas une exception, même le Canada devrait le faire. La technologie existe et, un jour, le continent africain va devoir s’engager dans la voie de la numérisation. Et pas seulement en matière de médicaments, mais aussi en produits alimentaires, en composantes électroniques, en pièces d’automobile et d’avion, estime le fondateur d’OPTEL. La contrefaçon représente une industrie de 600 milliards $ par année.

    Au fil du temps, OPTEL a élargi sa base de clients pour voir comment la traçabilité peut venir en aide à différents secteurs comme l’alimentaire et les boissons. L’entreprise travaille depuis deux ans à développer sa plateforme de traçabilité qui vise à offrir davantage de bénéfices en matière de transparence des chaînes d’approvisionnement, de visibilité, d’optimisation des investissements, d’engagement avec les clients et de contrôle d’approvisionnement en matières premières. Pour illustrer l’importance de la traçabilité Louis Roy donne en exemple la crise de la laitue romaine à l’automne 2018. « À cause d’un fermier dans la chaîne, toutes les laitues ont dû être jetées, rappelle-t-il. S’il y avait une plateforme qui avait fait le flux d’approvisionnement, les rappels auraient pu être très ciblés et on aurait pu enlever les produits défectueux plutôt que de jeter des milliards de laitues, de créer des pertes alimentaires et de mettre les produits dans des sites d’enfouissement, ce qui crée du méthane. » Ce genre de crises se produit de façon quotidienne, note Louis Roy.

    Au début du mois de mai, OPTEL a lancé une application mobile qui vise à sécuriser les lieux de travail en temps de pandémie. Cette plateforme permet de traquer n’importe quel symptôme de la COVID-19. « Nous avons vu l’intérêt du gouvernement et des entreprises, mais ensuite, tout est dans le détail, explique Louis Roy. Pourtant, c’est LA solution pour enrayer les pandémies, mais la population n’est pas intéressée à participer à ce mouvement. Quand il y aura davantage de morts, les gens seront plus ouverts. » Pour lui, la peur de la traçabilité et de la protection des données s’avère un faux débat. Google, Apple et les autres applications prennent les informations des consommateurs et enregistrent quand ils veulent. « Quand ce n’est pas dit, mais que c’est écrit dans des petites lignes, ce n’est pas grave, mais quand on dit publiquement qu’on veut vous tracer de façon confidentielle, ça ne marche pas, déplore-t-il. Ce qui n’est pas dit ne dérange pas. C’est la nature humaine. On est encore très loin de ça, ça va prendre un gros désastre. »

    L’offre d’OPTEL, à savoir la traçabilité à travers toute la chaîne d’approvisionnement, jusqu’au consommateur, semble exceptionnelle. D’autres entreprises travaillent en silo, sur certains tronçons de la chaîne. La plateforme récupère toutes informations de la chaîne d’approvisionnement et l’intelligence artificielle permet de faire des rappels très précis. L’entreprise a investi dans l’intelligence artificielle. Et si cette technologie ne s’avère pas nouvelle, elle permet de donner un historique très précis et du flux dans la chaîne d’approvisionnement.

    La crise sanitaire a eu pour effet de ralentir l’activité d’OPTEL. Pourtant, son patron croit que, avec la croissance de la population, la pression sur l’eau, sur le climat et les ressources, il faudra de plus en plus contrôler les flux dans les fermes et les mines. Si on ne mesure pas l’empreinte environnementale des produits, il ne voit pas d’avenir pour l’humanité. Il faut que les gouvernements réglementent, que les citoyens exigent la transparence sur les produits qu’ils consomment pour assurer la viabilité de la société. « On voit déjà la tendance des early adopters qui commencent à utiliser notre plateforme », note Louis Roy.

    Il fait montre de cynisme lorsqu’on lui demande si, après la pandémie, le monde changera. « Il ne faut pas revenir comme avant, croit Louis Roy. On était sur une mauvaise trajectoire. Dans la pyramide de Maslow, on prend soin de l’environnement quand on est en haut. On s’en fout quand on est en bas. La crise va augmenter encore plus l’écart entre les riches et les pauvres et la classe moyenne va disparaître. » Il ne croit pas que les choses iront nécessairement dans la bonne direction. D’où le besoin de mesures et de contrôles.

    Lors de sa conférence à MTL connecte : La Semaine numérique de Montréal, organisée virtuellement par le Printemps numérique du 13 au 18 octobre 2020, Louis Roy abordera l’évolution de la traçabilité et de l’utilisation de la plateforme d’OPTEL et des technologies pour un monde plus viable. Il n’est pas contre le fait que les entreprises fassent des profits, tant qu’elles réduisent leur empreinte environnementale.


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