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    [PODCAST] Frannie Holder, une musicienne optimiste malgré l’isolement actuel des artistes Frannie Holder. Photo: Jocelyn Michel

    [PODCAST] Frannie Holder, une musicienne optimiste malgré l’isolement actuel des artistes

    4 avril 2020, 06h00
         |      Article rédigé par Yves Tremblay     

    Frannie Holder, membre des formations musicales Dear Criminals et Random Recipe, parle de son emploi du temps en ces jours de réclusion ainsi que de ses impacts sur ses différents projets personnels. Elle décrit également ce que lui inspire la situation actuelle de confinement et des lueurs d’espoir pour les créateurs québécois, et la société en général.

    L’artiste s’est vue annuler une tournée en Italie qui devait durer tout le mois de mars 2020 pour Random Recipe, ainsi qu’une seconde tournée en France avec Dear Crimimals en avril, avec la compagnie de danse contemporaine d’Hélène Blackburn. En juin, c’en est une en Argentine, encore une fois avec le trio Random Recipe, qu’on annule. Plus tard en 2020, elle devait partir pour l’Ouest canadien. En tout, il s’agit de près de quatre mois de contrats qui ne seront pas honorés, mais la musicienne reste zen malgré tout, optimiste, et en profite pour continuer de se remettre d’un burnout qui l’avait déjà ralentie à la fin de 2019.

    Frannie Holder dit profiter de ces temps de distanciation physique pour lire simplement pour le plaisir, avec détachement, sans le besoin avide de s’inspirer à tout prix en vue de productions imminentes. Elle prend le temps de contempler en général, des tableaux par exemple. Elle souligne également que ce n’est pas rare qu’on avorte des projets artistiques, mais que cette fois, plusieurs créateurs vivent ces annulations en même temps. Il en va de même pour des amis professeurs, qui doivent changer leurs rapports à l’enseignement notamment : « Il y a comme de l’espace pour ressentir, peu importe ta vocation, mis à part ceux qui offrent des services essentiels, qui travaillent plus que jamais... Ça peut être beau tu sais », suggère-t-elle. Elle poursuit : « Ça permet d’exposer quelque chose qui ne fonctionne pas dans notre milieu, pour peut-être créer, peut-être à long terme, quelque chose de durable, dans un genre de filet social, pour les travailleurs autonomes et le monde du milieu culturel. »

    La musicienne en est venue également à se questionner sur la valeur du travail de l’artiste et le rythme effréné de production, création-réalisation-spectacles qui, quand on n’est pas un artiste relativement reconnu et bien payé, va très rapidement et épuise. Elle s’explique : « Tout le monde rushe en ce moment, on n’a pas d’assurance tu sais. Ça n’a pas de bon sens qu’on soit aussi dépendant... de nous-mêmes ! La seule solution, c’est que tu travailles full, et tu finis en burnout et t’es stressée. Enfin, tu finis par créer un autre choc sur ton système, ou sur le système de la santé ou d’aide psychologique ou quoi que ce soit... Non seulement on se rend compte à quel point c’est essentiel l’art, on se rend compte aussi de la générosité des artistes ; ce sont les premiers à dire : tiens, l’Australie brûle, on va faire un show ! Là ok, tout le monde est confiné chez soi, on va jouer pour vous autres de notre salon... Mais quelle valeur ça a si on l’offre toujours gratuitement, si on peut pas s’en sortir ? Internet force la consommation à prix réduit des choses, mais il est temps aussi peut-être temps de créer des systèmes qui vont nous soutenir. Bon, moi à long terme c’est comment je vois la situation. Je la vois comme une bonne chose, un moment pour évaluer ce qui ne fonctionne pas dans notre société, autant au point de vue plus large du capitalisme, que juste comme les systèmes en place pour chaque secteur de l’économie, dont la culture, qui en est un gros. Personnellement d’ici la fin de l’été, moi ca va. J’ai heureusement de l’argent de côté, je suis super bien entourée, si jamais j’ai besoin de quelque chose... je connais plein de structures qui peuvent venir en aide aux artistes, comme des fonds d’urgence aux artistes, il y a aussi les fonds d’urgence canadiens. J’ai aussi quelque contrats qui vont rentrer, de la musique de film. C’est pas grand chose, mais c’est mieux que rien, je ne suis pas inquiète. C’est pas comme si ma carrière va s’éteindre. Au contraire, on va faire une pause nécessaire pour revenir de façon plus sincère, ou plus consciente. Ça fait quinze ans que je fais ça, donc c’est un bon moment pour faire une pause, regarder ce que j’ai réalisé et où est-ce que j’veux aller, y aller davantage dans le détail et dans le réel... pas juste où les contrats t’amènent, peut-être plus dans le choix aussi. »

    Après treize années au sein de Random Recipe, et plus de 300 spectacles donnés, la chanteuse et multi-instrumentiste Frannie Holder croit qu’il est temps de respirer et de se poser des questions, à trois dans le groupe, avant de se remettre à l’écriture. Entre temps elle créera la musique pour le prochain court métrage de fiction de Mariane Farley, cette dernière signant l’écriture et la réalisation. La compositrice oeuvrera ensuite, si tout va bien, à l’écriture de la musique pour une oeuvre 3D qui sera diffusée au dôme de la SAT, ainsi qu’à d’autres dômes au Québec. Il s’agit d’un documentaire sur l’artiste visuel René Derouin, Sherbrookois vivant aujourd’hui à Val-David.

    Malgré la lenteur des appareils démocratiques et administratifs, l’artiste engagée constate que plusieurs mesures se mettent en place pour aider les artistes, elle-même travaillant au conseil d’administration de la SOCAN. On y tente aussi de trouver de nouvelles façons de monnayer leurs services, et de nouvelles façons de donner accès à leur contenu. « C’est beau de voir tout l’écosystème du milieu des arts et de la culture qui tente de répondre le plus rapidement possible aux besoins des gens dans cette crise, comme le Conseil des arts du Canada aussi », rajoute-t-elle.

    Frannie Holder croit que l’époque de confinement et les nombreuses annulations de spectacles pourront se révéler créatives et prolifiques malgré tout : « Au-delà de la quarantaine, des structures, des mécanismes, des applications vont en ressortir. Il y a beaucoup de choses qui vont être créées en ce moment particulier et j’espère qu’elles vont rester. En outre, sans adhérer à tout, mettre un peu le côté partisan, et oublier la polarisation qui empêche le dialogue, pourraient nous ramener collectivement à un mode de conversation », lance-t-elle à propos de la politique québécoise.

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