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    Le Nederlands Dans Theatre à Danse Danse : un triptyque bien actuel et original «The Statement». Photo: Rahi Rezvani

    Le Nederlands Dans Theatre à Danse Danse : un triptyque bien actuel et original

    11 mars 2020, 07h44
         |      Article rédigé par Yves Tremblay     

    Danse Danse présente un programme de trois pièces du Nederlands Dans Theatre du 10 au 14 mars 2020. Pour cette deuxième présence à Montréal et une tournée au Canada (comprenant Ottawa et Toronto), la compagnie propose « Vladimir », du chorégraphe Hofesh Schecter, « The Statement », de la Canadienne Crystal Pite et enfin « Singulière odyssée » de Sol Leon et Paul Lightfoot.

    « Vladimir ». Danseurs : Miguel Duarte, Paxton Ricketts, Marne van Opstal. Photo : Rahi Rezvani.

    « Singulière Odyssée ». Photo : Rahi Rezvani.

    Sur une musique à cordes poignante aux percussions folkloriques, composée par le chorégraphe Hofesh Schecter d’ailleurs, « Vladimir » met en scène une quinzaine de danseurs, tous singuliers dans leur costume et leur personnalité, des gens qu’on pourrait rencontrer dans la rue. Devant quatre panneaux, la troupe s’exécute avec précision, des lignes fortes et se répondant, rejoignant l’esthétique et les attitudes street dance fréquemment. Des lumières souvent tamisées, ou constituées d’une multitude de petites faisceaux, éclairent généralement l’ensemble de l’espace scénique. Elles supportent un ballet un peu dans la pénombre parfois, qui semble être le théâtre d’un melting-pot, peut-être en référence aux vagues de migrants en Europe. Des masses humaines se constituent, se dissolvent. Certains se supportent, s’attendrissent, chahutent, s’exclament, se battent, se violentent même par moment. Beaucoup de tableaux synchronisés se forment et se déforment au gré de la trame sonore, qui ne cesse d’élever le degré d’intensité en évoluant, avec des percussions fougueuses, qui semblent se métisser parfaitement aux patrons musicaux de base. Les gestes, comme les bras au ciel par exemple, paraissent à plusieurs occasions faire référence à certains folklores ; on pense aux méditerranéens, moyen-orientaux, ibériques ou même sud-américains. Tout cela, agréablement mêlé aux violons du motif mélodieux principal, grave et émouvant, qui orchestre une foisonnante tapisserie d’humains en quasi-constante pulsation, comme si quelque chose de tragique se produit sous nos yeux. Le ravissement.

    En deuxième partie, on assiste avec « The Statement » à une rencontre de bureaucrates dans une chorégraphie de la prolifique Crystal Pite. Au centre se trouve une grande table et au dessus un imposant cylindre noir d’où parvient de la lumière franche. Chose rare et fort originale, les quatre danseurs interprètent carrément les dialogues, en anglais, écrits par le dramaturge canadien Jonathon Young. Un médiateur est envoyé auprès d’une équipe de travail à laquelle on reproche une bévue. « Quatre personnages prisonniers de leur propre désir de tout contrôler et de justifier moralement leurs actions » comme le décrit le programme, évoluent sous nos yeux et tentent de régler l’impasse. Chaque réplique se voit concrètement dansée, presque caricaturée parfois, toujours très expressive et campée, puis chacun prend une pose fixe, écoute ou réagit, devant, derrière et de chaque côté la table, jusqu’à s’esquiver lors d’une pause. Des changements subits d’éclairage divisent par moment en deux les dialogues, ceux d’au-dessus, ou ceux d’en-dessous de la table de conférence. Le conflit ne semble enfin pas se régler...

    La dernière pièce du triptyque, « Singulière odyssée » de Sol Leon et Paul Lightfoot, se déroule dans un hall de gare. Le lieu suggéré par ce grand décor à la perspective légèrement truquée offre une porte arrière droite plus petite que nature, tandis que celle de gauche au devant est surdimensionnée. Par ces issues arrivent des gens et des lumières, des passagers en transit, la plupart vêtus de robes et de redingotes, hommes ou femmes. Par ces mêmes entrées arriveront les feuilles mortes de l’automne, qui bientôt tomberont du ciel par milliers, créant un effet assez magique sur la chorégraphie. Des personnes de passage vont et viennent, tandis qu’un homme seul semble à part. La musique très prenante et post-minimaliste, « Exiles » de Max Richter, anime de façon grandiose ce ballet qui « symbolise la prise de conscience de la prédominance des voyages, des déplacements, de la dimension transitoire de la vie qui est venue à imprégner l’ADN même de notre époque. »

    Danse Danse propose une rencontre avec les artistes le vendredi 13 mars après la représentation.

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