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    Le location-based comme modèle d’affaires pour les nouvelles technologies immersives Mickel Van Den Bussche, Frédéric Lecompte. Photo: Oriane Morriet

    Le location-based comme modèle d’affaires pour les nouvelles technologies immersives

    3 janvier 2020, 07h30
         |      Article rédigé par Oriane Morriet     

    Avec le développement des nouvelles technologies immersives, ainsi que l’augmentation du nombre d’expériences de réalité virtuelle et augmentée, les acteurs du secteur de la XR cherchent à trouver des modèles d’affaires viables. Le location-based pourrait bien être une solution. Tous deux invités en tant qu’intervenants lors du forum sur les technologies immersives Stereopsia, qui s’est déroulé à Bruxelles du 11 au 13 décembre 2019, Frédéric Lecompte (BackLight) et Mickel Van Den Bussche (Hewlett-Packard) ont partagé leurs expériences de l’industrie de la XR. Compte rendu de leurs présentations respectives afin d’en apprendre plus sur les réalités du modèle du location-based, les enjeux des expériences immersives qui y sont dédiées et les technologies disponibles pour le rendre fonctionnel.

    Frédéric Lecompte est le cofondateur de BackLight, un studio de création basé à Paris spécialisé dans les expériences de réalité virtuelle et augmentée pour le modèle du location-based. Créée il y a dix ans par engouement pour les expériences utilisant les nouvelles technologies, la compagnie compte désormais 19 employés et 60 stations de travail. « La bonne nouvelle, c’est qu’il est désormais possible de vivre de la création d’oeuvres en réalité virtuelle et augmentée », annonce Frédéric Lecompte. Tout dépend cependant du type d’expériences développées. Les oeuvres artistiques, les jeux vidéo et les contenus publicitaires ne suscitent en effet pas les mêmes revenus : les deux dernières catégories génèrent plus de profit que la première.

    Lors de sa création en 2018, BackLight est d’abord tournée vers la création d’effets spéciaux. Sa cible ? Les projets publicitaires pour les grandes marques. « C’est grâce à cette activité que nous avons acquis notre expertise en direction artistique, en création numérique et en storytelling », confie Frédéric Lecompte. En 2014, la compagnie se lance dans la réalité virtuelle. Elle se spécialise dans les expériences destinées au modèle du location-based à partir de 2017. « Nous ne faisons pas d’animation préenregistrée : nous ne faisons que du temps-réel », précise le cofondateur de BackLight. Le studio a ainsi trouvé un équilibre entre la production de contenus à caractère corporatif et celle de contenus purement artistiques. « Nous utilisons les revenus générés auprès des marques pour développer nos propres propriétés intellectuelles », révèle Frédéric Lecompte.

    Frédéric Lecompte affirme que le modèle du location-based est à ce jour le seul permettant de générer des revenus de façon certaine. Il reconnaît toutefois que le marché de la réalité virtuelle et augmentée est encore immature. « Les premières salles de divertissement de réalité virtuelle ont ouvert il y a seulement 4 ans. Tout reste donc encore à faire », s’exclame Frédéric Lecompte. Pour le cofondateur de BackLight, la clé du succès du modèle du location-based est la qualité des contenus. C’est en effet ce gage de qualité qui incite l’utilisateur à revenir dans les salles. Les créateurs doivent donc se concentrer sur des expériences rejouables par l’usager et flexibles dans leur forme. « Il ne faut pas hésiter à aller vers des expériences à gros investissements et aux mécanismes complexes, parce que les expériences peu chères et trop simples sont l’antithèse de la réalité virtuelle », ajoute Frédéric Lecompte.

    Le besoin de qualité vis-à-vis des oeuvres en réalité virtuelle est rendu possible par le développement de pièces d’équipement de plus en plus performantes, entre autres. Depuis quelques années, Hewlett-Packard a ainsi investi dans la production de casques et d’ordinateurs dorsaux de réalité virtuelle. « Nous avons développé ces produits de manière à faire vivre aux utilisateurs des expériences époustouflantes », annonce Mickel Van Den Bussche. Pour encourager la propagation de ces technologies de réalité virtuelle, HP offre un programme de partenariat : le HP VR ISV Partner Program. « C’est un programme de co-marketing », précise le responsable de produits chez HP. En Belgique, The Park, The VEX and VR Base sont partenaires d’HP.

    Afin de garantir la qualité des expériences de réalité virtuelle, HP a décidé de ne pas faire de compromis sur les composantes des produits que la compagnie manufacturière développe. L’ordinateur dorsal contient donc une carte GeForce RTX 2080, un Intel Core i7 de 8e génération et une batterie de haute résistance. « Le matériel a même été testé 8 fois selon les critères de l’armée », confie Mickel Van Den Bussche. En ce qui concerne le casque de réalité virtuelle, HP a adopté les mêmes mesures qualitatives que pour l’ordinateur dorsal. « Le casque propose une résolution deux fois supérieure à ce qui est communément proposé sur le marché. Lorsque HP lance un produit, c’est parce qu’il est certain que celui-ci est de grande qualité », conclut-il.

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