Evelyne Brochu.
Photo: Alex Blouin et Jodi Heartz
La comédienne Evelyne Brochu, qui a notamment été vue dans les films de Xavier Dolan, Jean-Marc Vallée et Monia Chokri, saute à pieds joints dans une carrière musicale qui s’annonce des plus lumineuses. Son premier album « Objets perdus », écrit, composé et réalisé par Félix Dyotte, paraîtra le 20 septembre prochain sous étiquette Grosse Boîte.
Après les extraits « Maintenant ou jamais » et « Copie carbone », parus ce printemps, le titre « Escale à Madrid », ode sensuelle aux amours de voyage et aux chambres d’hôtel calfeutrées, est dévoilé sur les plateformes d’écoute en continu et d’achat en ligne.
Depuis leur rencontre qu’on qualifiera de légendaire au Cégep de Saint-Laurent, Evelyne Brochu et Félix Dyotte ont soudé une amitié immuable, ancrée dans la musique et la poésie. En 2017, ils se sont retrouvés le temps de l’entêtante balade « C’est l’été, c’est l’été, c’est l’été » et le flot de leur riche collaboration artistique a repris, intact. La prolongation naturelle de leur rencontre fertile nous offre, près de vingt ans plus tard, un premier album en commun. Comme un journal intime impressionniste, tissé par Félix Dyotte et interprété avec l’irrésistible charme libertin d’Evelyne Brochu, qui s’approprie ces mots qui ont toujours été un peu les siens, aux côtés de son ami, à dix-neuf ans comme à trente-six.
Tissé au gré des hasards de l’été, sur des balcons foisonnants, dans des parcs montréalais, puis dans les vallons ensoleillés d’une maison de campagne, l’album exulte une complicité amicale, témoin de deux vies enchevêtrées l’une dans l’autre. Les « Objets perdus » d’Evelyne et Félix resurgissent partout au détour des titres de l’album : un disque de Giorgio Moroder qui traîne sur le sol, une figurine en porcelaine, une breloque, un cendrier, un poème griffonné sur un papier fripé. Evelyne Brochu se dévoile enfin en musique, avec l’innocence licencieuse de Vanessa Paradis, la dégaine de Charlotte Gainsbourg et les airs entêtants de Fleetwood Mac ou des Bee Gees. Le résultat évoque à la fois les sensations françaises dansantes comme « L’Impératrice » et « La Femme », les piliers de la musique de film Francis Lai et Michel Legrand et les orientations plus hétéroclites de Félix Dyotte, tel un Damon Albarn (Blur), qui puise dans des sonorités empruntées au disco italien en passant par le marimba et les tribulations électroniques de Ryuichi Sakamoto.
Le duo s’est entouré de Philippe Brault à la prise de son et au mixage et Marc Thériault au matriçage. De la première note à la dernière, la comédienne a confié son premier né à des mains expertes et inspirées. Ces airs imprégnés d’une douce folie ont été mis en relief par des musiciens hors pair, entendus aux côtés de Pierre Lapointe, Jimmy Hunt et Philippe B., pour ne nommer qu’eux. Le noyau solide constitué de Guillaume Ethier à la batterie et aux percussions, Maxime Castellon à la basse et de Félix Dyotte aux guitares et synthétiseurs, est ponctué de passages inestimables de José Major, Philippe Brault, Jason Kent, Denis Faucher, Renaud Gratton et David Carbonneau.
« Objets perdus »
- « Maintenant ou jamais »
- « Sept jours exactement »
- « Copie carbone »
- « Difficile »
- « Désabusée »
- « Le désordre de ta chambre »
- « Devant la nuit qui tombe »
- « Escale à Madrid »
- « Flashback adolescent »
- « Poisson d’eau douce »
- « Six mois »
