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    Le Musée national des beaux-arts du Québec expose « Raccord » de l’artiste Numa Amun Numa Amun, «Extase d’un déni hormonal», 2010. Acrylique sur toile. «Échelle humaine» - Numa Amun, «Extase d’un déni hormonal» (détail), 2010. Acrylique sur toile. Échelle humaine. Photo: MNBAQ, Idra Labrie

    Le Musée national des beaux-arts du Québec expose « Raccord » de l’artiste Numa Amun

    26 juin 2019, 00h05
         |     

    Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), en collaboration avec RBC, son partenaire financier, présente l’exposition du lauréat de la troisième édition du Prix MNBAQ en art actuel, « Raccord », de l’artiste Numa Amun. Réalisée grâce à un partenariat exceptionnel entre le MNBAQ et le Musée d’art contemporain des Laurentides (MAC LAU), cette nouveauté du Musée permettra aux visiteurs, du 20 juin 2019 au 16 février 2020, de découvrir le travail d’une précision magnétique de l’artiste, issu d’un savant mélange d’abstraction, de figuration et d’illusions d’optique.

    Résultat d’une minutie extraordinaire, le rendu de ses œuvres inspire une méditation contemplative et sensible du corps physique ou même de la reconnaissance de l’âme émanant d’un au-delà.

    Commissariée par Jonathan Demers, directeur général et chef de la conservation du MAC LAU, cette première exposition individuelle d’envergure rassemble des œuvres d’une force incroyable, qui seront accompagnées d’une publication originale, disponible dès la mi-juillet.

    L’oeuvre de Numa Amun a tout pour fasciner, puisque la quête artistique de ce dernier touche le spirituel et s’exprime à travers des thèmes aussi puissants que : la vie, la mort, l’amour, la souffrance et la solitude. Subjugués par tant de finesse et de minutie, les visiteurs pourront apprécier cette démarche artistique unique, qui porte sur l’esprit distinct de l’expérience. Ils pourront admirer des fresques à l’image de la vie humaine et vivront une expérience sensible et inoubliable.

    Depuis sa création, le Prix MNBAQ en art actuel est remis tous les deux ans à un artiste québécois ayant plus de dix ans de carrière. Les précédents lauréats étaient Diane Morin en 2015 et Carl Trahan en 2017. Ce prix bisannuel, décerné grâce à la contribution de RBC, comprend une bourse de 2 000 $ aux cinq finalistes, une exposition organisée pour le gagnant, en l’occurrence, Numa Amun - lauréat de la troisième édition - l’acquisition d’œuvres de ce dernier à hauteur de 50 000 $ pour la collection du Musée, ainsi qu’une publication mettant en lumière son travail.

    Texte de Jonathan Demers

    « Raccord » de Numa Amun appelle à la contemplation - du latin contemplor, « être avec une portion du ciel ». Ces huit oeuvres présentent huit corps peints à main levée sur des canevas libres, religieusement intégrés par l’artiste aux murs du Musée. Formant une fresque symbolique d’où émane la trajectoire d’une vie spirituelle, la peinture de Numa Amun est salutaire. Elle propose une succession d’états, matériels et immatériels, et promet à travers sa liturgie - l’exposition - un dénouement apaisant des souffrances inhérentes à l’existence.

    Au plus près des peintures, on trouve une organisation géométrique issue d’un travail laborieux qui contraint le geste de peindre à une grande retenue. Dans une quasi-abstinence, Numa Amun s’assujettit à une lente confection qui distend le temps - chacun des tableaux exposés a demandé une gestation de près d’un an. La mécanique complexe qui permet à ces images de naître forme un agencement marqué par l’opposition de couleurs complémentaires. La peinture renvoie ainsi, par inversion, au négatif photographique, faisant apparaître dans une presque transparence des sujets irradiés de lumière.

    Hors du temps et de l’espace, les oeuvres de « Raccord » sont le résultat d’une démarche singulière, tout aussi picturale que métaphysique, issue d’une longue tradition de la représentation. Le réseau d’images que Numa Amun crée est aussi familier qu’inquiétant : il éveille une réminiscence visuelle, voire le souvenir d’une lointaine histoire figurative dont on porterait encore le stigmate.

    La genèse de « Raccord »

    Véritable ode au cycle de la vie, le corpus de l’exposition rassemble huit tableaux créés entre 2009 et 2017, qui tendent vers l’incarnation d’un ordre invisible, qui viendrait déplier les états cosmiques d’une vie plurielle. Ces œuvres forment un tout, puisque chacune s’abreuve de l’autre, chaque œuvre est l’écho de l’autre. L’artiste nous explique la genèse de ce projet.

    « Tout est parti de la femme ruban, comme une icône de la Vierge. Après, j’ai eu envie de faire une deuxième peinture. Qu’est-ce qui se passe en face de la Vierge ? Les gens se mettent à genoux. Donc, j’ai fait un homme à genoux. Par la suite, comme j’étais dans une zone un peu plus noire, j’ai voulu faire un tableau qui parle de la mort. C’est seulement quand j’ai eu quatre ou cinq tableaux que je me suis rendu compte que j’étais en train de parler de la vie et de la mort. Le projet montre qu’on vit dans une cathédrale physique, mais il montre aussi qu’on disparaît. »

    Tous les tableaux sont faits à la main. Tout est réalisé selon la technique de mise au carreau, où les lignes, pâles ou foncées, et la création des couleurs s’inscrivent dans un rapport stylistique d’une rigueur absolue. Les peintures ont été intégrées à même les murs du Musée. Une volonté d’épuration de la part de l’artiste et d’effet de 3D, certes, mais aussi d’inscrire les œuvres à travers l’histoire même du MNBAQ.

    « C’est comme un hommage aux murs et à l’architecture. Les tableaux sont pris dans l’architecture du Musée. Il y a quelque chose de poétique que je trouvais intéressant. C’est une exposition d’art contemporain, mais, en même temps, elle a quelque chose d’intemporel. J’espère que les gens, qui ne tripent pas sur l’art contemporain, puissent avoir autant de plaisir que les gens qui tripent sur l’art contemporain. Il n’y a pas de maniérisme, pas de frontières. Si les gens partent du troisième étage du pavillon Gérard‑Morisset pour arriver dans l’exposition, en mon sens, ils ne seront pas dépaysés, car il y a un côté très liturgique à mon travail. Et pour ceux qui partent d’ici pour ensuite monter vers les salles de 350 ans de pratiques artistiques au Québec, il n’y aura pas de décalage. »

    Numa Amun, en bref

    Né en 1974 à Montréal, Numa Amun vit et travaille actuellement dans sa ville natale. Diplômé de l’UQÀM (baccalauréat) en 1998 et de l’Université Concordia (MFA) en 2004, l’artiste a participé à la Biennale de Montréal (2007) et la Triennale québécoise (2011). Il a présenté des expositions solos à travers le Québec, au Canada et en l’Irlande du Nord. Il a notamment réalisé des interventions in situ dans des églises du quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal, en 2004 et en 2018. Son œuvre est présente dans les collections publiques du MNBAQ (CPOA) et de la Canadian Art Foundation. En 2018, Numa Amun devenait le lauréat de la troisième édition du Prix MNBAQ en art actuel, remis grâce à RBC. « Raccord » est la première exposition d’envergure de l’artiste dans une institution muséale. Dès l’automne 2019, il enseignera à l’Université Concordia.

    Un portrait vidéo de Numa Amun

    Pour faire découvrir au grand public la démarche profondément spirituelle de Numa Amun, le MNBAQ propose une capsule vidéo réalisée à partir d’un entretien avec l’artiste qui a eu lieu à l’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus dans Hochelaga-Maisonneuve. Diffusé sur les réseaux sociaux du Musée à l’occasion de l’annonce de son prix, ce reportage met en lumière sa technique de peinture, ses inspirations et ses œuvres.

    Un boîtier en édition limitée

    Un ouvrage spécial présentera l’oeuvre de l’artiste Numa Amun, lauréat de la troisième édition du Prix MNBAQ en art actuel.

    Le boîtier, pièce unique réalisée par le graphiste Raphaël Daudelin du Studio Feed inc., comprendra un essai - en français et en anglais - signé par Jonathan Demers, ainsi que huit reproductions des œuvres de Numa Amun présentées dans l’exposition.

    L’objet d’art sera disponible à partir de la mi-juillet en édition limitée, numérotée et signée. La publication Raccord est l’outil par excellence pour plonger dans l’univers de Numa Amun. Distribué par Dimedia, Raccord sera en prévente lors du vernissage de l’exposition le 19 juin, au prix de 39,95 $. Au cours de l’été, il sera en vente à la Librairie-Boutique du MNBAQ ainsi qu’en librairie, au prix de 49,95 $.

    Les crédits

    Cette exposition, qui a lieu jusqu’au 16 février 2020, est organisée par le Musée national des beaux-arts du Québec et conçue par Jonathan Demers, commissaire de l’exposition, grâce à la collaboration du Musée d’art contemporain des Laurentides. Elle souligne la remise du Prix MNBAQ en art actuel 2018 à Numa Amun. Le Prix MNBAQ en art actuel est remis grâce à la participation financière de RBC.

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