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    Jean Piché : un concert hommage pour un précurseur de la vidéomusique Jean Piché. Photo: UdeM

    Jean Piché : un concert hommage pour un précurseur de la vidéomusique

    30 avril 2019, 07h30
         |      Article rédigé par Marie-Hélène Brousseau     

    Le compositeur et artiste visuel Jean Piché, professeur à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, prendra sa retraite à la fin de l’année universitaire. À l’occasion de la présentation d’un concert hommage qui proposera trois de ses pièces vidéomusicales, Le Lien MULTIMÉDIA a rencontré l’artiste-pédagogue, question de faire un retour sur la genèse de la vidéomusique, de (re)découvrir ses trois pièces au programme et de discuter de projets artistiques à venir.

    Pionnier de l’informatique musicale, Jean Piché s’intéressait depuis tout jeune à la photographie et à l’image. En 1979, un projet commun avec l’artiste vidéo Jody Gillerman, établie à San Francisco, lui a permis de découvrir le synthétiseur analogique visuel Sandin IP et de se familiariser avec le langage vidéo. Puis d’autres collaborations ont suivi : en composant la musique pour des artistes vidéo américains, Jean Piché s’est rendu compte que la méthode de travail des procédés vidéo était la même que celle qu’on utilisait en musique concrète : enregistrement, modification des sons en studio avec filtres et autres effets, et assemblage des sons obtenus par lequel on fabriquait une oeuvre musicale non-tonale. En vidéo, la caméra remplaçait simplement le micro, on assemblait le matériau sur des cassettes Beta, on y ajoutait des effets spéciaux — effets du type utilisé en télé à l’époque — pour coller les images transformées sur support fixe.

    « Quand j’ai compris que le procédé était le même, se rappelle Jean Piché, je suis tombé là-dedans comme un ours dans un pot de miel ! Et comme je suis musicien avant tout, j’ai voulu travailler l’image en gardant une logique musicale dans la composition vidéo. » Après en avoir imaginé la pratique, restait à lui trouver un nom. Suite à des conversations avec des collègues, le terme vidéomusique a été choisi : un néologisme inventé à l’époque pour décrire une pratique artistique dont les racines sont bien en musique, et non en art visuel, et qui se distinguait bien sûr du monde du vidéoclip — très populaire dans les années 80 — qui collait plutôt des images à une musique déjà composée.

    « Spin », « Bharat » et « eXpress », les oeuvres présentées le 2 mai lors de la série de concerts Ultrasons, ont été composées entre 1998 et 2003. Une période très productive dans la carrière du compositeur, qui a choisi de programmer ces pièces de plus d’une quinzaine d’années pour montrer que les racines vidéomusicales remontent loin. Les trois oeuvres sont aussi le fruit d’un procédé de production unique à l’époque : présenté sur trois écrans, le matériel a été réalisé en utilisant trois platines de bandes magnétiques et trois projecteurs alignés, pour ne créer qu’une seule image avec un rapport d’aspect panoramique de 9:2 (comparativement aux rapports 4 :3 ou 16 :9).

    « Aussi, ce sont parmi mes premières pièces qui ont été produites sur vidéo numérique, précise l’auteur. La venue du numérique à l’image offrait soudain des moyens beaucoup plus étendus. La technologie vidéo rattrapait la technologie audio en termes de possibilités. C’est ce que j’ai mis à contribution dans leur production et ce sont des pièces dont je suis très content. Elles tiennent la route encore aujourd’hui. Il y a bien sûr dans l’image la facture d’une certaine période, mais le contenu passe très bien le temps ! » « Bharat » a été tournée en Inde, « Spin » et « eXpress » en France. Abstractions tirées d’images réelles torturées, elle défient le besoin du spectateur d’identifier des références visuelles connues et suggèrent plutôt une expérience émotive.

    S’il admet qu’il s’ennuiera de l’échange quotidien avec ses étudiants qui lui a permis d’en apprendre lui-même beaucoup tout en partageant ses connaissances, Jean Piché ne manque pas de projets pour la suite : dans la continuité d’« HELIX », une projection vidéo sur écrans multiformes qui avait été présentée à la Cinémathèque en 2013 dans le cadre d’Elektra, il imagine une exploration approfondie de ce type d’oeuvre visuelle volumétrique. Un retour à la photo se dessine aussi. « Je voudrais partir de sujets réels et les rendre abstraits par la manipulation, explique le compositeur. Pour, en quelque sorte, aborder l’image fixe avec un oeil musical et une oreille visuelle. »

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