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    « Il faudra bien qu’un jour » : telle mère, telle fille Danielle Proulx et Stéphanie Labbé. Photo: Caroline Laberge

    « Il faudra bien qu’un jour » : telle mère, telle fille

    25 avril 2019, 07h20
         |      Article rédigé par Thomas Monteil     

    Dans les coulisses du théâtre Duceppe, un intriguant remue-ménage se fait entendre. Celui d’une mère et de sa fille, qui ont vraisemblablement quelques soucis de communication. « Il faudra bien qu’un jour » met en scène Luce (interprètée par Danielle Proulx), qui vient rendre une visite surprise à sa fille Marie (jouée par Stéphanie Labbé). Sous le couvert de discussions à double sens, qui ne seront pas étrangères à quiconque a vécu un repas de famille, la rencontre va prendre une tournure plus sérieuse et intense.

    Marie ne s’attendait apparemment pas à une visite impromptue de sa mère. Vêtue d’une robe de chambre avec un verre de vin blanc à la main et des chips au vinaigre, la jeune trentenaire accueille sa mère d’une façon originale. Toutes deux, elles initient les premières minutes de la pièce par une répartie cinglante, non dénuée d’un certain cynisme, qui fait relativiser les drames familiaux que l’on sent sous-jacents. Elles vont apprendre à communiquer au rythme des verres d’alcool, des notes de musique ainsi que des pizzas. Au fur et à mesure de l’histoire, les deux femmes cessent de se repousser et laissent place à une symbiose mère-fille efficacement jouée par Stéphanie Labbé et Danielle Proulx. Dans les décors d’une cuisine et d’un petit salon, les deux actrices magnifient chacune à leur façon la volonté de rattraper quelque chose d’enfouie dans un passé familial épars et tumultueux.

    C’est cet aspect de joute verbale, acerbe sans être cruelle, qui va attacher le spectateur durant les 55 minutes de la pièce. Car si l’on peut lire une certaine souffrance cachée par les lignes d’humour, le ton de l’interprétation reste aussi humain et mesuré que ses interprètes. Stéphanie Labbé incarne parfaitement une trentenaire aux allures de « tout vu tout fait » qui ne veut plus rien apprendre de sa mère. Une mère sublimée par Danielle Proulx, qui crée un personnage aux allures candides, mais profondément terre à terre avec sa fille. Cette alchimie de personnages et d’acteurs donne un cocktail explosif qui fait alterner pleurs et rires tout au long de la pièce.

    Sans aucune déliquescence, et avec une retenue rare pour un message théâtral si fort, la pièce nous emmène au coeur de ces retrouvailles. Celles-ci se retrouvent rythmées par des interludes musicales, symbolisant le temps qui passe. Cette visite d’abord éphémère perdurera finalement toute la nuit. Durant leurs monologues, puis leurs dialogues, les personnages parlent d’une famille que nous avons tous. Entre les craintes de favoritisme, les secrets familiaux et les sempiternels sujets de discorde que sont les conjoints, « Il faudra bien qu’un jour » dresse un portrait qui nous parle, car il pourrait être le nôtre. Sous le couvert d’une pièce de théâtre déjà bien huilée, l’histoire nous emmène également sur des thèmes plus graves. Ceux-ci sont toujours inhérents à la famille, mais reflètent la véritable identité de l’oeuvre par l’interprétation de ses acteurs et la rythmique qui nous a emmenés jusqu’à ces moments.

    La mise en scène d’Édith Patenaude permet aux personnages d’évoluer dans un environnement personnel, mais pas étouffant, laissant ainsi libre cours au vagabondage lié aux discussions agitées. Le tout nous donne un spectacle qui sait ouvrir un nouveau prisme sur la façon de concevoir les relations familiales. Sans tomber dans la sobriété ni l’extravagance, la pièce prend tout ce qu’il faut d’humain dans une famille, tout ce qui constitue le théâtre, et nous livre une pièce haute en couleur.

    « Il faudra bien qu’un jour » était jouée chez Duceppe en avril dans le cadre de la série de spectacles en formule 5 à 7 : une courte pièce + une bière + une collation.

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