Pas facile de vivre dans l’ombre de Netflix et Amazon, même lorsque l’on cible les cinéphiles, un public auquel les deux géants s’intéressent peu. Fandor en sait quelque chose.
Passé sous le contrôle d’un groupe dont l’identité n’a pas été révélée, le service de visionnement à la demande américain, qui mise sur les films estampillés « auteur », « répertoire » et « international », a congédié ses 40 employés il y a quelques jours en vue d’une liquidation de ses actifs. Fandor connaît ainsi un sort semblable à celui de Filmstruck, un portail « indie » qu’a récemment fermé WarnerMedia.
Fandor continuera pour le moment de servir ses abonnés. Selon des informations rapportées dans la presse spécialisée américaine, les nouveaux détenteurs du portail auraient l’intention de « relancer » le service.
Qui fait Quoi a pu interviewer à quelques reprises le cofondateur de Fandor, Jonhathan Marlow, au cours des dernières années. L’entrepreneur, qui fut l’un des tout premiers employés d’Amazon à la fin des années 1990, nous avait confié ces propos en 2014 : « Nous avons fondé la compagnie après avoir observé que les plateformes dominantes du secteur s’éloignaient graduellement du contenu auteur et des films étrangers. Beaucoup de gens croient encore que Netflix et Amazon achètent systématiquement tout ce qui se produit dans le monde du cinéma, mais c’est faux. Il y a déjà eu une volonté de tout offrir, certes, mais cela remonte à l’époque de la distribution de DVD par la poste. »