La 17e édition du Festival du film de l’Outaouais du 20 au 27 mars

Après une journée de projections en avant-première dès le 19 mars, le public aura la chance de découvrir près de 140 longs et courts métrages provenant de chez nous et de plus de 23 pays. Le Québec se taille une place de choix dans la programmation, avec les meilleurs films de l’année qui illustrent bien la richesse et la diversité de notre cinéma. Ce sont 135 projections qui se tiendront dans les salles du Cinéma des Galeries d’Aylmer et du Cinéma 9, avec près de 25 primeurs pour combler les amateurs du septième art. L’UQO, précieux partenaire, et les projections étudiantes dirigées par Daniel Lafortune, ont accueilli l’an dernier 8 450 étudiants dans les différentes écoles de la région. Le festival sera une occasion unique d’assister à des ateliers et à des classes de maître d’exception, de rencontrer des invités prestigieux et de remettre le prix du jury, le prix de la critique, le prix du public de Télé-Québec et un nouveau prix du jury jeunesse Radio-Canada.

Cette année le festival débutera une journée avant, que l’on appellera tout simplement, d’après l’idée du Festival d’Angoulême, Le jour d’avant. C’est à cette occasion que le magnifique film de Léa Pool, « La passion d’Augustine », interprété par Céline Bonnier, Pierrette Robitaille, Marie Tifo et Diane Lavallée, sera projeté le jeudi 19 mars à 19 h au Cinéma 9, en présence des artisans et des comédiennes. L’histoire d’un couvent où l’on chante plus souvent que l’on prie. La musique transpire des murs, mais l’évolution de l’école publique forcera les soeurs à trouver des idées pour survivre. Pour lancer les festivités, « Les souvenirs », de Jean-Paul Rouve, sera présenté lors du gala d’ouverture au Cinéma 9, le vendredi 20 mars à 19 h. Dans cette excellente comédie douce-amère, Michel Blanc, Annie Cordy et Chantal Lauby se donnent la réplique avec humour et tendresse. Pour le précéder, un film d’animation qui apporte une autre vue sur la famille, « Ma moulton et moi », de Torill Kove, qui faisait partie de la sélection canadienne en lice pour les Oscar (ONF). La charmante histoire d’une fillette dont la nature sensible l’empêche de se montrer entièrement franche, sauf dans ses pensées. Lors de la soirée, un hommage vibrant sera rendu à Maurice Graffin, grand homme du cinéma. Le prix hommage lui sera décerné cette année pour l’ensemble de sa carrière, dont les réalisations ont contribué à promouvoir le cinéma d’ici et d’ailleurs.

Une sélection québécoise de grand calibre

Qu’on se le dise, le cinéma québécois n’a rien à envier aux autres pays et peut être très fier de ses oeuvres. Le festival s’est d’ailleurs doté des meilleurs oeuvres québécoises, avec des films tels que « Mommy », de Xavier Dolan, et la comédie « 1987 », de Ricardo Trogi, qui ont tous deux été un grand succès en salle. Le festival présentera des primeurs telles que « Gurov & Anna », de Rafaël Ouellet, histoire d’amour sombre entre un professeur et son étudiante, « Les loups », de Sophie Deraspe, aux paysages sublimes des Îles de la Madeleine, « Corbo », de Mathieu Denis, qui retrace un pan de l’histoire du FLQ, ou encore le nouveau film musical américain de François Girard, « La leçon » (« Boychoir »), avec Dustin Hoffman.

Entre l’Abitibi, l’Outaouais et Drummondville, le documentaire « Un film de chasse de filles », de Julie Lambert, suit quatre femmes dans leur voyage de chasse annuel. Également « Tokyo Fiancée », cette histoire d’amour d’adolescents en quête de vivre, coproduit par Richard Lalonde au Japon. Le public aura également la chance de voir ou de revoir une sélection de films québécois à ne pas manquer, tels que « La Petite Reine », d’Alexis Durant-Brault, avec Laurence Leboeuf, « Tu dors Nicole », de Stéphane Lafleur, avec Julianne Côté, « La Chanson de l’éléphant », de Charles Binamé, avec Xavier Dolan et Bruce Greenwood, que le festival avait reçu en ouverture du formidable Mao Last Dancer’s, « Félix et Meira », de Maxime Giroux, avec Martin Dubreuil, Hadas Yaron et Luzer Twersky, « Ceci n’est pas un polar », de Patrick Gazé, avec Roy Dupuis et Christine Beaulieu, « Autrui », de Micheline Lanctôt, avec Robin Aubert et Brigitte Pogonat, « La gang des hors la loi », de Jean Beaudry, avec André Kasper et Guy Thauvette, « Henri Henri », de Martin Talbot, avec Victor Trelles Turgeon, Sophie Desmarais et Marcel Sabourin, « Les maîtres du suspense », de Stéphane Lapointe, avec Michel Côté, Robin Aubert et Antoine Bertrand, « Miraculum », de Podz, avec Robin Aubert, Marilyn Castonguay, Xavier Dolan et Anne Dorval, et « 2 temps 3 mouvements », de Christophe Cousin, avec Zacharie Chasseriaud et Aure Atika, ainsi que « Ennemi », de Denis Villeneuve.

Une sélection internationale vibrante

Cette année, des films provenant d’Afrique du Sud, d’Irlande, de Bulgarie, du Sénégal et de Chine seront offerts aux cinéphiles. Des comédies sentimentales ou dramatiques, en passant par du suspense, rien n’a échappé au programmateur du festival. Parmi les primeurs, nous attendons entre autres avec impatience l’excellent « Timbuktu », d’Abderrahmane Sissako, couvert de César, dont celui du meilleur film. « Respire », de Mélanie Laurent, avec Isabelle Carré, Joséphine Japy et Claire Keim, un drame prenant à la tension intense. Entre thriller et comédie, « Elle l’adore », de Jeanne Herry (la fille de Julien Clerc), est porté par le jeu extraordinaire de Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte et Pascal Demolon. Inspiré d’une histoire vraie, encore au tribunal, « L’homme qu’on aimait trop », d’André Téchiné, avec Catherine Deneuve et Guillaume Canet, est tout simplement passionnant. François Ozon signe quant à lui une oeuvre audacieuse avec « Une nouvelle amie », mettant en vedette l’excellent Romain Duris. Avec la comédie dramatique « Week-ends », Anne Villacèque livre un joli film sur la nonchalance du quotidien. Toutes les facettes de l’être humain s’exposent sur grand écran et « La rançon de la gloire », de Xavier Beauvois, avec Benoit Poelvoorde, nous le démontre bien. Tout comme « Les nouveaux sauvages », de Damian Szifron (Argentine et Espagne), qui expose des personnages qui deviennent barbares malgré eux. Ce film était en lice pour l’Oscar du meilleur film étranger. Avec « Des étoiles », de la sénégalaise Dyana Gaye, on vit les multiples allers-retours de migrants, entre New York, Turin et Paris, dans un récit très touchant. Pour sa part, l’acclamé « Leviathan », du russe Andrey Zvyagintsev, renverse par ses images d’une grande beauté et son style corrosif. Ce film représentait la Russie dans la course aux Oscar. Dans un tout autre registre, le documentaire « Terre des Ours », de Guillaume Vincent, narré par Marion Cotillard, plongera le spectateur en terre russe, au royaume des ours bruns. Le public pourra voir ou revoir « Citizen Four », Oscar du meilleur documentaire, portant sur la rencontre avec Edward Snowden, film salué par tous les grands médias sur la liberté d’expression et du numérique. « Les Combattants », César du meilleur premier film et prix d’interprétation féminine. « Diplomatie » nous entraîne dans un duel entre Niels Arestrup et André Dussolier, où le sort de Paris se joue cette nuit-là. Une comédie sous le soleil de la Provence avec Franck Dubosc, Florence Foresti et Lambert Wilson, étonnants dans « Barbecue ». Également Nicole Kidman, qui interprète Grace Kelly dans « Grace de Monaco ».

C’est le 27 mars que sera dévoilé le palmarès, suivi de la projection à 19 h au Cinéma 9 du superbe film de Benoit Jacquot, « Le journal d’une femme de chambre », interprété par Léa Seydoux (Palme d’or « La vie d’Adèle »). L’arrivée d’une jeune femme de chambre dans une famille dont la méchanceté de la maîtresse de maison n’a d’égal que les propositions malhonnêtes de son maître. Ce film sortira en salle ce printemps au Québec.

Le prix d’admission demeure le même que l’an dernier, soit 9 $/film ou 48 $ pour 6 films. La billetterie est accessible en ligne à ffo.ticketacces.net. La vente des billets débutera le 9 mars, au Cinéma 9 et au Cinéma des Galeries d’Aylmer. Pour connaître l’ensemble de la programmation et tous les détails de cette 17e édition, il suffit de se rendre sur www.offestival.com.