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    Scène des Colocs en spectacle. Crédit photo : Pierre Dury.


    [Blogue cinéma]

    Dédé, à travers les brumes : retrouver Dédé Fortin

    9 mars 2009, 19h00
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    À l’affiche à partir du 13 mars prochain, Dédé, à travers les brumes, un film signé Jean-Philippe Duval, plonge le spectateur dans la vie d’André Fortin, des Colocs, à coup de flashback, de son arrivée à Montréal à son suicide le 8 mai 2000. Pour la famille et les amis de Dédé, dont plusieurs ont aidé à la fabrication du long métrage grâce à leurs témoignages, le visionnement du film a dû être un moment difficile. À l’écran, Sébastien Ricard incarné un Dédé presque plus vrai que nature.


    Ceux qui l’ont côtoyé de près ou de loin ont chacun des images, des souvenirs, une impression très personnelle d’André Fortin. Drôle, intelligent, volubile, il a été la voix de sa génération. Mais il y avait l’envers de Dédé, son mauvais caractère, ses explosions de colère. Toutes ces facettes de l’homme, le réalisateur Jean-Philippe Duval a su les traduire avec justesse, sans complaisance, mais avec un grand respect pour le sujet. Les images signées Jean-Pierre Trudel traduisent les différentes époques de la vie professionnelle d’André Fortin, de son arrivée du Lac St-Jean aux mois passés dans une maison transformée en studio à St-Étienne-de-Bolton, en Estrie, pour réaliser Dehors novembre, jusqu’à sa mort.

    Le film rappelle les spectacles des Colocs au Quai des Brumes, le mémorable spectacle au Spectrum en mai 1995, puis celui de la soirée référendaire du 30 octobre 1995. Il laisse une place importante aux blondes du chanteur, Nicole Bélanger, Sophie Lavoie et Sélanie Jacques-Simard, mais surtout à la musique, à la création des textes, certains nés du mal-être profond de Dédé.

    Le rôle de Dédé est superbement interprété par Sébastien Ricard, qui réussit à trouver une justesse de ton, un timbre de voix, un regard rappelant de façon troublante André Fortin sans tomber dans l’imitation. Aucune caricature dans l’interprétation, un abandon parfois douloureux à voir pour le spectateur. Les autres acteurs sont moins connus, ce qui permet au spectateur de ne pas mélanger les choses. Claudia Ferri est une Cha Cha da Vinci étonnante et Mélissa Désormeaux-Poulin rend toute la gaieté et la gentillesse de la vraie Sophie. Le réalisateur a fait des choix. Certains de ceux qui entouraient le fondateur des Colocs ne se retrouvent à l’écran.

    Seul personnage qui fait le lien entre le André des années 1980 étudiant à l’Université de Montréal et le Dédé au bord du gouffre de 2000, Éric Henry est interprété par le jeune Mathieu Handfield. Il manque certains acolytes de Dédé : Frédéric Roverselli et Louis Léger qui furent du premier groupe Les Colocs et qui habitèrent aussi le 2116 St-Laurent, édifice qui abritait le loft des Colocs abondamment représenté dans le film.

    L’amitié indéfectible de Dédé pour Pat Esposito (Dimitri Storoge), musicien français et joueur d’harmonica des Colocs mort du sida le 13 novembre 1994, et pour Mike Sawatzky (Joseph Mesiano), le Cri de Saskatchewan débarqué à Montréal et fortement porté sur l’alcool, est parfaitement traduite par l’œil de la caméra de Jean-Philippe Duval. L’équipe de production a d’ailleurs choisi les acteurs comme Dédé avait choisi ses colocs. David Quertigniez, qui incarne André Vanderbiest, alias Vander, est belge comme l’original. Dimitri Storoge est français et Joseph Mesiano canadien-anglais.

    Il faut souligner aussi les séquences d’animation dirigées par Julien Demers-Arsenault, qui sont un hommage aux vidéoclips réalisés par Dédé lui-même pour les chansons Julie, Passe-moé la puck ou encore Rue Principale. Seuls moments qui ont rapproché Dédé du cinéma.

    Pour ceux qui ont côtoyé André Fortin, Dédé, à travers les brumes n’est pas un film facile. Tout au long de la projection, une grande tristesse nous envahit devant l’inutilité de cette mort. Le long métrage leur permettra peut-être de conclure leur deuil. Pour ceux qui ne l’ont pas connu, le film de Jean-Philippe Duval retrace la vie d’un personnage majeur de la culture québécoise. Il permettra aussi peut-être de faire redécouvrir les chansons des Colocs, surtout celles de l’essentiel Dehors novembre.

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