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    Oper’actuel : le monde-spectacle de Simon-Pierre Gourd

    Oper’actuel : le monde-spectacle de Simon-Pierre Gourd

    5 décembre 2008, 16h50
         |      Article rédigé par Charles Prémont     

    Le chercheur d’Hexagram Simon-Pierre Gourd et ses étudiants en maîtrise : recherche-création en média expérimental veulent étudier l’humain en interaction avec un espace « esthétiquement sensible. » « Je m’intéresse surtout à la place de l’humain dans un spectacle, au lien qu’il y a entre la création et la réception, dit-il. Pour moi, le spectacle sera d’abord un laboratoire. » À l’invitation de Chants Libres, ils ont créé Oper’actuel, une pièce qui mettra en scène Dany Laferrière en conteur ainsi que la chanteuse Pauline Vaillancourt.


    L’idée de Pierre-Simon Gourd est de faire un « spectacle-coquille », soit un petit univers transposable et transformable selon les contextes. « Lors des représentations en décembre, le texte central de ma partie du spectacle (il y a cinq compositeurs qui présenteront leurs oeuvres) est le Cahier du retour au pays natal d’Aimé Césaire, dit le chercheur. Or, je pourrais bien prendre le même concept et l’emmener au Sénégal et y faire lire un texte de Senghor. Le texte est, en quelque sorte, la couleur du monde que l’on veut proposer. »

    Un monde qui est composé à l’aide de performeurs qui s’approprient le texte en interagissant avec un système informatique. « Je ne demande pas aux gens d’être ce qu’ils ne sont pas, dit Simon-Pierre Gourd. Il faut plutôt qu’ils prennent possession du texte et livrent leur propre performance. Il y a deux interfaces avec lesquelles les performeurs peuvent agir sur la machine. Ils peuvent utiliser leurs voix et une sphère de métal. Cette dernière réagit selon le mouvement qu’on lui infère. » Le public sera aussi appelé à participer à l’œuvre par le biais de ces deux interfaces.

    En conséquence, la pièce est plutôt une variation sur le texte plutôt qu’une performance déjà réglée à l’avance. « Mon rôle de compositeur n’est plus de tout prévoir, car je délègue au public, aux performeurs et aux instruments interactifs une partie de mes attributs, explique Simon-Pierre Gourd. Je programme et “scénarise” les algorithmes de génération sonore. Mon expression passe par ce canal privilégié. Je veux que les performeurs deviennent des systèmes de traitement au même titre que le programme informatique avec lequel ils interagissent. » La pièce sera divisée en trois parties, chacune ayant son canevas de base.

    La voix est mesurée dans sa hauteur, son rythme, son amplitude et ses gestes vocaux, c’est-à-dire la forme que prend sa courbe sonore. « On essaie de trouver les signes des émotions », dit Simon-Pierre Gourd. Toutes ces données, celles de la voix et celles provenant des mouvements de la sphère, génèrent des banques de données qui retrouvent des parties de discours ou de chant semblables enregistrés avant et lors de la performance. « Ça permet au performeur d’entrer en dialogue avec lui-même ou avec le conteur virtuel. En tenant compte de l’interaction qui se passe sur scène, on modifie la performance à partir de ces enregistrements », explique-t-il.

    Une collaboratrice de Simon-Pierre Gourd essaie un dispositif que les performeurs devront porter lors du spectacle.

    Le chercheur et son équipe ont fait des pieds et des mains pour s’assurer que l’interaction se fasse en temps réel. « Tout se fait automatiquement, dit Simon-Pierre Gourd. Ce que je veux surtout tester lors de cette performance, c’est les capacités spectaculaires du système interactif. Je veux aussi voir quel sera le degré de confort des performeurs avec l’interface et comment le public réagira à son inclusion dans le spectacle. » Le système informatique est programmé à l’aide de MAX et de Math Lab.

    Oper’actuel sera présenté à l’Usine C les 17 et 18 décembre 2008.

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